Un parfait alignement de planètes

Lessive

Nous sommes le vendredi matin, 21 janvier 2022.

Jacques et moi finissons la to do list.

La veille au matin, à 7h50, pour être précis, l’équipage entier du Crazy Flavour est allé se faire gratter les fosses nasales pour obtenir un PCR négatif permettant d’accéder ultérieurement à l’île de Bonaire.

Il y a toujours un suspense, car qui peut jurer par ces temps de pandémie que le variant omicron n’a pas élu domicile chez l’un ou l’autre d’entre nous ?

Le résultat du test arrive en cours de matinée du 21 janvier... Nous sommes tous négatifs. OUF.

Lundi dernier Fabienne et moi avons eu la très mauvaise surprise de nous voir refuser l’accès dans un restaurant, motif pris que notre certificat Covid de Suisse ne serait plus valable. Et pourtant nous avons fait un booster à sainte Anne le 28 décembre. En toute hâte mardi nous réunissons tous nos documents et adressons par le site web ad hoc une requête à l’OFSP pour valider au plus vite notre vaccin martiniquais. Dans l’intervalle, l’ on jongle pour les restaurants, en montrant nos deux QR codes suisse et français et en plaidant notre cause. On doit avoir des mines de gens honnêtes, car cela a toujours marché.

Miracle, vendredi matin le nouveau certificat Covid nous est adressé par e-mail et comporte d’abord une validité jusqu’au 28 décembre 2022, et ensuite l’indication de nos trois vaccins. Fabienne chante des alléluias à tue-tête. nous sommes réintégrés, bannis que nous étions…..

Avant de partir pour la journée barbecue avec les participants du GLYWO, j’arrive à récupérer une paie de lunettes de vue auxquelles je tenais. Elles s’étaient cassées au niveau du nez. En son temps, notre ami Philippe Pédat, célèbre et excellent opticien, avait pu me faire une réparation. Mais la température et l’humidité semble avoir causé cette nouvelle fracture. C’est un nouveau miracle. Et l’opticienne l’a fait à bien plaire…

Je m’apprête à rejoindre le groupe, mais passe encore un appel à Berenger, pour savoir si par impossible les deux taquets Spinlock ont pu être récipiendés  par Caraibe Grément. Berenger me dit qu’il n’a pas osé m’appeler, car il ne voulait pas susciter de faux espoirs. Mais, ajoute-t’il, il semblerait que les pièces soient dédouanées à Fort de France à 11.00 et qu’elles puissent ëtre disponibles cet après-midi. Je ne dis rien. Et je remercie Berenger de faire au mieux. Il m’explique avoir un planning d’enfer, mais qu’il passera en fin de journée les monter, si elles sont effectivement livrées.

la journée se passe dans une ambience très conviviale au Cap Chevalier. Après un apéro sur une langue de sable immergée de 40 cm au milieu d’une passe, nous sommes conduits dans un bord de mer ombragé et bien installé. Les uns jouent au volley, les autres abusent des boisssons sucrées/alcoolisées. Et tout le monde devise agréablement sur les expériences passées et à venir. Jacques filme à tout vent, mais participe également.
 

Xavier Desmaret, le  patron d’Outremer, passe de table en table, avec son humour caractéristique. Tout le monde sait qu’il est la personne à qui Outremer doit son succès. Il doit cependant faire face à de nombreuses demandes ou récriminations personnelles ou de groupe, et garder le sourire et son sens de l’humour. Mission accomplie Xavier. Ce d’autant que le même jour l’Outremer 55 a été élu bateau de l’année dans la catégorie des bateaux de voyage (blue water ). Ce qui te permettra de déclarer qu’il est juste très agréable de fêter cette reconnaissance nouvelle (la quatrième pour Outremer) entourés d’amis sous un tel ciel, dans le cadre du GLYWO.

C’est vrai qu’il faut profiter de l’instant d’un tel moment exceptionnel au niveau du cadre et de l’entourage. Je sens aussi que Fabienne s’attache à ce groupe, au sein duquel elle compte désormais de nombreux amis.

je ne peux m’empêcher de penser à ces foutus taquets. Seront-ils finalement montés en dernière minute ?

 

De retour au Marin, nous retournons sur notre ponton 4, tout au bout. De loin, je vois la silhouette de Berenger au pied de notre mât. Il me fait signe que les pièces sont là. J’ai un moment d’émotion. On les avait commandées le 17 décembre. Elles se sont perdues en route. Et finalement un deuxième envoi urgent de mardi d’Angleterre permet de les recevoir ici ce vendredi. C’est un super miracle.

 

Bon, vous me connaissez, je ne suis pas superstitieux. D’ailleurs les gens superstitieux, il est bien connu qu’ils portent la poisse. 
 

Je ne suis pas davantage croyant, mais je vous avoue que Dimanche dernier Fabienne m’a proposé d’aller à la messe matinale de Sainte Anne, et qu’à sa grande surprise, j’ai accepté. 
 

Miracles successifs de ce vendredi, êtes-vous la manifestation d’un coup de pouce céleste ou juste la conséquence d’une société finalement bien organisée et dominée par la logistique et le big data ?

 

Je vous laisse répondre.
 

Encore un mot. Je quitte le Marin et son fameux laudromat, avec une pincée de regrets. Mais je vous rassure, l’on a fait une dernière super lessive jeudi. Fabienne et Jacques ont tenu à participer… Comme pour marquer une étape importante.
 

Ah, réussir sa vie, je sens que je progresse sur la connaissance et la maîtrise de notre environnement, tant technique qu’humain…

 

Et Merci à Jacques pour tout ce qu’il a accompli à bord.

 

Nous quittons à cinq la Martinique ce 22 janvier. Direction Bonaire puis les San Blas. Forza Crazy Flavour, tu es bientôt dans le Pacifique.