Visite de Jeres (Xérès)
Écrit par Vincent le 20/10/2021
Il est dimanche, nous sommes le 17 octobre, et nous paressons à Cadiz. Le lendemain nous partirons de très bonne heure direction Séville.
Carlos a convié dans la Marina son ami Manolo, passionné de voile, pour visiter notre bateau.
Manolo, venu en train de Séville, parle un très bon français. Il a passé quatre ans à Genève dans une grande banque suisse. Il en est revenu avec l’envie d’entreprendre et de réussir dans le secteur immobilier en Andalousie.
Avec Manolo, le contact se noue facilement, comme si nous le connaissions de longue date. Il visite et se fait expliquer le bateau. Il nous parle de sa passion pour la voile, de son expérience en terres genevoises et de sa famille.
Lorsque Carlos nous indique qu’il doit retourner sa voiture de location à Jeres, plus précisément à son aéroport, c’est en toute spontanéité que nous partons à quatre dans une Fiat 500 (?!) visiter Jeres, Olivier ayant indiqué vouloir pour sa part rester à bord en vue d’une sieste réparatrice.
Jeres, prononcer Reres, est une ville ancienne, mais surtout qui témoigne d’une prospérité passée. C’est là que l’on produit des vins exceptionnels, mais surtout le fameux sherry dont les Anglais raffolaient tant.
Il en reste des demeures d’exception qui s’érigent au centre ville et on a l’impression d’un passé opulent qui s’est quelque peu assoupi.
Un peu à l’ombre de Séville et dans une moindre mesure de Cadiz, dont elle n’est guère éloignée, Jeres, présente un centre ville bien conservé et de nombreux atours. Notamment une cathédrale quelque peu surdimensionnée, lorsque l’on sait que la bourgade compte moins de 200’000 habitants.
Manolo nous fait faire un tour à pied le dimanche à l’heure de la sieste, mais l’on reste tous béats d’admiration devant le charme de quelques haciendas, dont certaines ont été converties en hôtel-boutique de très haut standing. Cette ville ne demande qu’à se sortir d’une certaine torpeur. Et l’intérêt que semble lui porter certaines chaînes hôtelières américaines pourrait annoncer ce réveil.
Nous fonçons en trombe vers l’aéroport pour prendre le train direction Cadiz. À dix minutes près, le train serait parti sans nous. Ouf! Manolo regagne en train également, de son côté, son domicile de Séville.
Carlos nous fait l’éloge des trains espagnols et du réseau à très grande vitesse. Retour à Cadiz et préparation du bateau pour le lendemain.
Lorsque le lendemain soir, le Crazy Flavour et son équipage franchissent le pont-levis qui s’ouvre sur la ville de Séville après notre journée de montée du fleuve Guadalquivir quelle n’est pas notre surprise de voir que Manolo nous hèle du haut du pont. Il nous photographie et nous filme. Quelle gentillesse d’avoir pris le temps de venir voir les 16 voiliers s’engouffrer pour passer en moins de dix minutes cet endroit stratégique.
Le lendemain matin, Manolo nous apporte des churros tout chauds pour le petit déjeuner avec des chocolats chauds bien épais pour les tremper. Il a même poussé la délicatesse d’en amener pour nos charmants voisins, à couple avec notre bateau, Sébastien et Valentine. On le sent passionné par notre aventure et par ce parcours déjà effectué, mais surtout à venir.
L’on reverra Manolo en fin de semaine, il veut revenir avec son père âgé de 83 ans, qui barre toujours son voilier de 45 pieds, et lui montrer un catamaran Outre-mer.
Merci à Carlos de nous avoir présenté son ami. Et merci surtout aux deux de nous avoir fait découvrir Jeres.
Un mot encore pour ceux qui visiteront Cadiz. N’oubliez pas de passer une soirée gastronomique au restaurant El Faro pour son cadre et sa cuisine traditionnelle très soignée: joués de porc braisées et caramélisées, son riz andalou très juteux avec des fruits de mer, son poisson sous un confit de tomates et d’oignons ainsi que son riz à l’encre de seiche. Carlos nous a tout fait goûter.
Nous vous recommandons aussi un restaurant découvert par Blanche et Pascal pour leur dernier soir à Cadiz : la Isleta de la Vina où nous nous sommes régalés. Les desserts sont également « phenomenal ».