Départ de Santa Cruz de Tenerife pour la Transat

Vincent mange du poisson

Désolée de ne pas vous avoir donné de nouvelles plus tôt, mais j’ai dû préserver quelques forces pour l’essentiel des tâches à accomplir avant notre départ pour la traversée du grand bleu. La veille de notre départ de Genève, nous avons sollicité notre amie Elsbeth Cunningham pour un vaccin chacun contre la grippe, prévoyant le nombre de vacanciers arrivant aux Caraïbes pour fêter Noël. Pour Vincent, l’opération a été réussie. En ce qui me concerne, j’ai été terrassée par une grippe carabinée comme je n’en avais pas contractée depuis dix ans. Je précise que je reste pro-vaccin.

J’ai du probablement durant les trajets en avion Tenerife Genève et retour être en contact avec des virus ou des bactéries en tout genre qui ont été boostés par le vaccin.

Ne voyez donc rien de personnel à mon silence !

Avec les deux premiers membres de notre équipage prévu pour la Transat, Bettina Peter-Riesch, endocrinologue et Robin Peter, chirurgien orthopédique, nous avons conjugué excursions de l’île et préparation du bateau pour la Transat au cours de cette semaine.

Comme Bettina, arrivée bien fatiguée samedi dernier après avoir quitté ses patients, a succombé rapidement à son tour à la grippe, nous avons été toutes deux mises sous antibiotiques pour trois jours par Robin qui nous a aussi testées pour le Covid. Ouf, nous étions négatives toutes les deux !

A quatre, nous avons rempli dès mercredi notre bateau chez Carrefour pour les boissons et le fond. Cinq chariots remplis à raz-bords. Nous avons aussi passé commande au marché des fruits et légumes nécessaires à la traversée de trois semaines pour six personnes que nous sommes passés chercher vendredi matin. Des cageots en quantité, dont nous avons disposé le contenu dans nos filets. Merci à Tania pour les derniers conseils et aux ajouts auxquels elle a pensé. Nous sommes aussi passé à la boucherie et chez le poissonnier.

Ainsi lorsque notre départ a été anticipé d’un jour, le Crazy Flavour était tout à fait prêt.

Lionel notre fils, avocat, qui vient de terminer une année à la FINMA et qui retourne au barreau à Zürich l’an prochain et son amie Claude-Aline Dubi, senior consultant chez EY en développement durable, sont arrivés jeudi soir.

C’est parce que Lionel et Claude-Aline ont décidé de traverser l’Atlantique avec nous que je me retrouve à bord, ayant pensé jusqu’ici que j’attendrai Vincent et le Crazy Flavour au bar d’un hôtel aux Caraïbes en sirotant un « virgin mojito ». Bettina est venue aussi s’associer à la traversée comme je la faisais pour la plus grande joie de nos deux loups de mer de maris.

La journée de jeudi a été magnifique. Notre excursion au volcan Teide qui culmine à 3550 mètres s’est révélée phénoménale. Nous avons pu cette fois-ci trouver quatre places dans le téléphérique et je ne me suis pas évanouie comme notre fille Ambre il y a quelques années alors qu’elle y était montée avec ses grands-parents. Mon triomphe a été de courte durée. Au sommet le spectacle était époustouflant. Le soleil brillait au-dessus des nuages et le ciel était bleu. Certaines pierres sont chaudes et fument toujours et laissent échapper du gaz.

Après une promenade au sommet, j’ai été prise d’une quinte de toux terrible en redescendant dans la benne et tous les regards convergeaient vers moi pour savoir si j’allais défunter du mal des montagnes ou du covid. J’ai survécu à l’épisode et nous sommes tous allés boire un thé chaud pour nous remettre de cette altitude.

Le soir, nous avons fêté dans un bon restaurant local notre équipage désormais au complet.

Vendredi soir, après le rapport météo et l’entretien par webinar avec Tim Guss, comme toutes les festivités officielles étaient annulées, nous sommes allés avec un petit groupe de participants francophones partager des pizzas pour notre dernière soirée à terre avant le grand départ. Il y avait Sébastien et Valentine d’Impossible, Lionel, Jeanne et leur neveu de Nop-Nop ainsi que Claude et Cathy de Vitamine avec leur co équipier précédent Philippe et son amie.

La soirée a été très sympa et nous avons pris congé les uns des autres en promettant de nous retrouver soit au Cap-vert, soit à la Barbade, soit en Martinique.

Ces bateaux avaient décidé de faire comme nous et la presque totalité de la flotte en partant samedi matin et en n’attendant pas dimanche, ni le 29 novembre comme le préconisait le Glywo pour des questions de responsabilité vu le cas de covid déclaré dans un bord.

Le samedi matin 20 novembre à 8h, nous sommes sortis en premier du port.

Tous les participants du Glywo nous saluaient à coups de klaxon, sifflets et nous disaient au revoir.

Notre skipper, très élégamment, m’a laissé faire la manœuvre de départ. Nous avons agité nos cloches. Merci Elsbeth et Tim qui ont pourvu au remplacement de l’une d’elles, perdue au départ du rallye.

A nouveau, je me suis sentie très émue, mais en même temps heureuse de participer à cette belle aventure.

Attention aux pirates ainsi qu’aux filets de pêcheurs, le long de la côte.

A bientôt !