De Motril à finalement…. Gibraltar
Écrit par Vincent le 12/10/2021

Nous quittons Motril au moteur le 11 au matin. Le plan est simple. Rejoindre Malaga, éloigné de 40 milles, le jour même et y passer une chouette fin de journée. Il n’y a presque pas de vent, mais beaucoup de houle de l’Est. Nous pensons qu’avec l’aide des courants nous arriverons en cours d’après midi.
Première surprise le vent se lève de face alors que nous sommes à 60 % du trajet. Mais pas suffisamment pour nous dissuader de continuer. Nous arrivons en vue de Malaga et conformément à ce que nous explicite notre guide nautique, nous demandons un place dans le port pour notre Crazy Flavour. Le refus est sec. Pas de place. On nous renvoie à la marina d’à côté. On se dit que cette magnifique Marina qui est en apparence luxueuse nous coûtera la peau d’une fesse au moins, mais non, pas de place non plus. On essaie d’insister. Rien à faire. Alors qu’elle annonce 1100 places pour bateaux, dans un complexe à faire pâlir les plus belles réalisations bétonnées du Sud-Est de la France.
On essaie alors la Marina suivante et l’on tombe sur un répondeur. La marina d’après ne répond pas.
Le vent n’est pas ou très peu là, mais le moteur nous pousse désormais direction Marbella.
On appelle Port Banous. Il y aurait une place. Mais elle est facturée au double du prix normal. Et ce ne serait que pour quelques heures, sachant que le lendemain, on repartirait assez vite sur Gibraltar.
Le choix apparaît simple. Il faut continuer sur Gibraltar et tenter d’aller au plus vite au vu des conditions météo actuelles.
C’est ce que l’on décide, malgré la moue de certains. Et l’on prévoit déjà des prises de repos, pour être en forme après minuit.
Finalement, l’arrivée de nuit devant le rocher est somptueuse. D’abord par 18 kn de vent arrière, puis après un empannage très aisé au travers du monticule qui se dessine dans la nuit, nous déboulons par 22 kn de vent apparent en plein largue à des vitesses de 11 à 12.5 kn. Magique. Mais les rafales se succèdent. Il nous faut promptement rouler le génois. Et après avoir mis les deux moteurs, il faut rapidement descendre la voile qui avait dès l’origine un ris.
Nous voilà devant la marina espagnole qui jouxte l’aéroport à 1.45 du matin. L’on sait que l’on peut ancrer devant. C’est ce qu’on finira par faire, vu l’heure avancée et la Marina qui nous indique à la VHF qu’il faut mieux entrer le lendemain.
Plusieurs catamarans sont mouillés au même endroit. Par 6/7 mètres de fond. C’est ce que nous faisons également. Il est 2.30 et nous rejoignons nos couchettes, assez fatigués par la succession des événements.
Continuez de nous écrire. On apprécie le contact de chacun. Et vos mots porteurs d’encouragements nous renforcent dans notre envie de continuer à aller plus loin, même s’il faut reconnaître que la fatigue est assez présente le jour qui suit cette nuit.
Enfin, notre beau logo sur la coque, nous l’avons retrouvé dans le ciel au soleil couchant. Moment magique que vous retrouvez sur la photo prise au moment où les vagues étaient assez fortes.