Barcelone : impressions et photos

/Palais de la musique

Barcelone est vraiment une ville où l’on se sent bien. 
Dès le soir de notre arrivée, nous sortons déguster de très bons tapas, après l’apéro champagne avec Victor. Mais tout l’équipage est en mode survie, version lutte finale contre Morphée qui nous tend les bras. Et le retour à pied jusqu’à la marina proche de l’hôtel W, lequel a d’ailleurs une forme de grand voile, est une forme d’épreuve finale d’endurance, type Koh-Lanta.

Pas de trop grasse mat, le lendemain. Formalités de Marina. GLYWO a obtenu que l’on nous facture la nuit comme si l’on était un monocoque. C’est bien. Cela reste onéreux. Fabienne a l’habitude de dire qu’elle pourrait dormir dans de beaux hôtels pour ce prix-là. D’abord c’est hyper moins cher qu’une nuit au W et ensuite c’est le même prix que l’on soit 1, 2, 3, 4, 5 ou 6. 

le lendemain, visite (à pied depuis la marina !) de la fameuse cathédrale de Gaudi, la familia Sagrada. Étant non croyant, je suis toujours éberlué par le pouvoir que la religion peut exercer sur l’homme, respectivement la femme….

Et comment, dans la même veine, les architectes de ces maxi-églises font tout pour impressionner le pélerin, si j’ose dire. 

Image
/Intérieur Sagrada

C’est vrai que cette cathédrale, dont la construction se sera étendue sur trois siècles, est un modèle d’innovation. Un film promotionnel va même jusqu’à prétendre que Gaudi avait anticipé les progrès scientifiques à venir lorsqu’il avait conçu cette cathédrale hors norme.
 

Il n’en  demeure pas moins qu’elle est juste magnifique et impressionnante à l’intérieur. Un peu moins réussie dehors, surtout du côté du portique de la Passion. Plus de cent ans séparent les portiques de la Nativité et de la Passion, cela se ressent.

Bref, c’est le portique de la Passion et pas la passion de ce portique.

On verra à la fin du tout, certaines parties restant devoir être construites, en particulier les tours. Mais c’est vrai que les vitraux et le jeu des couleurs froides et chaudes qui s’en dégage, est une vraie réussite, comme la structure des piliers porteurs.

Image
/Sagrada vitraux

On sent une fierté catalane et chrétienne en écoutant l’audio-guide, même s’il est répété qu’il s’agit d’un lieu ouvert à tous, et quand bien même l’on omet d’ajouter, que l’entrée n’est possible que moyennant paiement d’un substantiel ticket d’entrée.

On a pris un orage de type tropical juste avant d’entrer. Juste exclu de sortir de son abri pendant dix minutes. Et les rues ont vite vu couler des torrents d’eau. Je pense que l’on en verra d’autres à l’avenir, vu les régions que nous sommes appelés à visiter. La plupart d’entre nous a trouvé abri sous un parasol, le temps de littéralement laisser passer l’orage…

 

Image
/Sous la pluie

C’était fort, très fort…. Voulait-on nous blâmer de la perte de la clochette ? Merci Elsbeth de nous avoir donné donné ton absolution à ce sujet après la confession publique de notre maladresse sur la ligne de départ à la Grande Motte.

Le soir, l’on décide sur proposition appuyée du skipper, que chaque couple sortira seul, dans le lieu de son choix. C’est à mon avis indispensable, de temps à autres, d’obliger l’équipage à se séparer, plus encore s’il y a des couples. Cela participe à la bonne humeur et à l’entente sur le long terme. Et, suivant les assemblages et les ambiances, cela permet parfois à la vapeur de sortir….Tel n’était pas sur Crazy Flavour, du moins à ma connaissance, mais mieux vaut prévenir…

Nous voilà à la veille du départ fixé à vendredi matin. Laurence nous quittera vendredi pour rejoindre son fils Ulysse, resté à Genève, temporairement à l’abri du monitoring parental. Et nous allons continuer sur Valence.

la journée de jeudi permet la visite du palais catalan de la musique. Insoupçonné, caché au milieu du centre ville, et très accompli, notamment  dans le soin apporté à la cohérence du tout et à la multitude des détails. Merci à Tereza de nous l’avoir recommandé.

Puis vient la visite du musée Picasso et la récompense sous forme d’une série de tapas.

C’est presque le moment de se dire que cette nouvelle vie, facile, est juste géniale.
 

Mais il faut encore récupérer la lessive laissée à la capitainerie et effectuée en 15 heures pour un prix  modique. Repassage inclus.

Et puis il faut aussi effectuer le plein d’eau, préparer le bateau et la navigation, donc prendre connaissance de la météo et des routages possibles. L’on est loin du pifomètre, même si, in fine, les six modèles météo disponibles avec PredictWind se contredisent souvent, ce qui laisse le skipper choisir celui qu’il considère le plus vraisemblable, avec une variante subjective non négligeable.

À ce sujet, Victor nous a organisé une petite séance de 90 minutes avec un météorologue local, auquel participe le couple propriétaire de Vitia, un magnifique Outremer 5X sorti d’usine en mars 2021. Le 5X est la quintessence de ce qu’Outremer construit. Allez voir sur internet.

Maxime et Dorothée ont quitté le Panama pour partir naviguer autour du monde pendant trois ans. Il sont accompagnés par leur fils de neuf ans qui a pris avec lui un solide paquet de documents scolaires. Ils sont suivi un impressionnant programme de formation et de navigation accélérées. Et ils nous donnent l’impression de déjà maîtriser ce bateau de plus de 18 mètres, après quelques mois intenses de préparation. Nous partageons un dîner avec eux et Victor, ce qui nous permet d’échanger sur de nombreux sujets. Et nous fêtons Laurence que je sens triste de déjà nous quitter.

Voilà c’est le départ vendredi matin à 8.20 pour Valence, navigation qui devrait, vu la météo nous prendre deux jours une nuit. J’espère sans surprise ni vent appuyé.